La sous-coordination locale du Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) a enregistré, entre juin et septembre derniers, 1200 personnes vivant avec le VIH, dans les régions de Beni-Butembo et Lubero, (Nord-Kivu).

Cette structure a dévoilé ces chiffres dans son dernier rapport publié, il y a quelques jours, à Beni.

Le PNLS assure que ces PVV suivent un traitement antirétroviral avant de préciser que ces statistiques n’incluent que les personnes ayant fait un test de sérologie.

Les responsables de cette organisation sont d’avis que plusieurs autres cas non dépistés circulent encore dans la communauté et que de nombreuses personnes ignorent leur statut sérologique.

Selon Dr Nicaise Mathe, responsable de la sous-coordination locale du PNLS, à Butembo, le nombre de PVV continue d’augmenter.

Elle attribue cette montée de cas en partie à l’insécurité qui prévaut dans cette contrée :

« Nous avons plusieurs structures attaquées, et les patients en suivi se sont dispersés. Nombreux ont fui les zones de c
onflit pour se réfugier dans les grands centres urbains. Cela a conduit à un afflux de malades dans les familles d’accueil, et malheureusement, de nombreuses jeunes filles et femmes se sont retrouvées contraintes à la prostitution ».

Pour sa part, Dr Baba Mutuza, médecin-directeur de la clinique « Dieu est Grand » à Beni affirme que dans ces zones, la plupart de gens ignorent leur statut sérologique parce qu’ils ne font pas de test de dépistage :

« Est-ce que la plupart des gens connaissent leur statut sérologique ? La réponse est non. Faisons-nous des tests ? Oui. Communiquons-nous les résultats ? Pas toujours. À Beni, il existe des centres de counseling pour annoncer les résultats. Mais tenez, depuis janvier, nous avons déjà effectué des tests sur près de 700 jeunes âgés de 15 à 25 ans, et plusieurs se sont révélés séropositifs. Ces jeunes sont comme des bombes à retardement », a redouté Dr Mutuza.

Source: Radio Okapi