L’association des femmes parlementaires (ECOFEPA) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a tenu, le mercredi 2 octobre à Lomé, un forum économique sur l’inclusion financière.
L’ouverture des travaux a été co-présidée par la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme, Mme Zinsou-Klassou Akossiwa et la présidente du parlement de la CEDEAO, Mme Memounatou Ibrahima.
La rencontre s’est tenue en marge des travaux de la 3è session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO qui se tient du 24 septembre au 04 octobre à Lomé.
Le forum économique de ECOFEPA a pour thème : « Inclusion financière et autonomisation économique des femmes dans la sous-région de la CEDEAO », et pour sous-thème, « S’inspirer du passé pour construire le futur ». Son objectif est de s’assurer que les femmes ont accès aux ressources dont elles ont besoin, qu’il s’agisse d’un compte bancaire, d’un prêt ou d’opportunités d’investissement, afin de leur permettre non seulement de li
bérer leurs potentiels, mais aussi de prendre des décisions avisées.
Les activités ont porté sur des communications, notamment « Instaurer la confiance en partageant des récits authentiques et pertinents qui montrent la vulnérabilité, en partageant des interventions commerciales personnelles, en montrant comment les opportunités financières ont eu un impact positif sur les femmes pour inciter les délégués vers la libération » ; « Point sur le groupe de travail mondial visant à autonomiser un million de femmes dans le secteur du commerce par des chefs d’entreprise internationaux Washington DC. Leçons à tirer pour les délégués sur les possibilités de devenir bénéficiaires de l’initiative » ; « Favoriser l’inclusion financière des femmes pour une meilleure autonomisation du Togo » et « Le point sur le financement des startups innovantes et des petites et moyennes entreprises ».
La ministre Zinsou-Klassou a relevé que face aux difficultés que traversent les couches vulnérables vis à vis des systèmes financiers
classiques, le gouvernement togolais a introduit le mécanisme d’inclusion financière des personnes vulnérables, dans sa politique de développement socio-économique. « Dans ce processus, un accent particulier est mis sur le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) institué depuis 2013, comme un véritable vecteur de réduction de la pauvreté, des inégalités, et des discriminations. Grâce à ce fonds, de profonds changements visibles s’opèrent dans les vies des personnes touchées ; les bénéficiaires ont une vie plus digne et plus décente », a dit la ministre. Elle a souligné que les femmes ont désormais la possibilité d’entreprendre, et de confirmer l’engagement du gouvernement à faire de l’inclusion financière un secteur prioritaire.
La présidente de l’ECOFEPA, Mme Veronica Kadie Sesay a souligné que cette rencontre va permettre de discuter des défis auxquels les femmes sont confrontées. Il est évident, poursuit-elle, que lorsque les femmes sont criminalisées, cela se reflète sur la société. « L’événement d
e ce jour est spécial. Il rassemble les amazones qui sont disposées à partager leur histoire. Elle nous dit comment est-ce que les opportunités financières et les initiatives européennes ont permis de transformer la vie », a souligné la présidente de ECOFEPA.
La présidente Mme Ibrahima a mentionné la responsabilité collective qui est de veiller à ce que l’inclusion financière des femmes ne se limite pas à l’accès aux services financiers, mais devienne un droit humain fondamental et le pilier de l’égalité économique. « Nous devons garder à l’esprit que le chemin vers l’inclusion financière et l’autonomisation économique est un processus de longue haleine. Il nous faut remettre en question les mécanismes obsolètes, plaider en faveur de politiques équitables et créer des opportunités innovantes qui permettent aux femmes de s’épanouir », a précisé la présidente du parlement de la CEDEAO.
Source: Agence Togolaise de Presse