Tandjouare/ projet de renforcement de la résilience des systèmes agricole et alimentaire : Mme Sanneh du PNUD en visite de suivi à Samboune

Une délégation du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), conduite par la représentante résidente au Togo, Mme Binta Sanneh a effectué, le mardi 29 octobre, une visite de suivi du « projet de renforcement de la résilience des systèmes agricoles et alimentaires à Samboune », un village dans la commune de Tandjouaré 1.

Le projet est financé par le PNUD et exécuté par l’ONG Action Réelle sur l’Enfant et la Femme (AREF). La visite a permis à Mme Sanneh et sa suite de toucher du doigt les réalités du terrain, les activités réalisées et d’apprécier comment les appuis de son institution ont contribué à opérer des changements transformationnels dans la zone du projet. Il était aussi question de faire la revue de la performance du projet, d’apprécier les résultats obtenus et de tirer les enseignements et leçons pour formuler des recommandations.

Deux temps forts ont marqué cette mission à savoir, les échanges avec les parties prenantes et la visite des sites. Ces échanges ont porté sur les acquis
du projet ainsi que les goulots d’étranglement rencontrés.

S’agissant des résultats, il ressort, entre autres, que l’appui du PNUD et les efforts conjugués de l’ONG AREF dans le village de Samboune ont permis de réaliser 4000 m de cordons pierreux en suivant les courbes de niveaux pour freiner la vitesse du ruissellement des eaux issues de la montagne. Cette activité à faciliter la récupération et l’aménagement de 30 hectares de jachères abandonnées et contribuer à accroitre la production.

Selon le rapport, ces terres récupérées et remises en culture sont exploitées désormais par les femmes. Dans le souci d’accroitre la production, 50 producteurs et productrices dont 50% de femmes ont été équipés en matériel agricole, semences améliorées, engrais et formés à l’application de bonnes pratiques culturales, de gestion durable des terres avec l’appui technique de l’ICAT. De plus, 70 hectares de paysages agricoles et forestiers ont été protégés et bien gérés désormais avec l’appui technique du laboratoire botaniq
ue écologie végétal de l’Université de Lomé. Soucieux de pérenniser la protection de ce périmètre, des ruches traditionnelles ont été installées pour la production du miel et un comité anti feux mis en place a été formé et équipé en matériel pompier pour lutter contre les feux précoces de brousse.

Les difficultés évoquées sont relatives à l’insuffisance de moyens pour le passage à l’échelle qui permettra d’atteindre plus de 1000 hectares tels que fixé par l’ONG AREF alors qu’ils sont actuellement à 150 hectares. Il y a également la demande croissante des autres villages environnants qui cherchent à bénéficier des projets similaires.

A l’issue des échanges, Mme Binta Sanneh, et sa suite ont visité les sites du projet pour apprécier les résultats obtenus sur le terrain. Ils ont pu constater de visu les travaux de plus 4000 m de cordon pierreux, une forêt de plus 70 hectares reboisé avec plus de 12.000 plants. De même, ils ont fait le tour d’une plateforme multifonctionnelle installée, de deux moulins à grain,
des forages d’eau potable, de trois tricycles pour le transport.

Mme Binta Sanneh s’est réjouie des résultats obtenus au bout de 7 mois de mise en œuvre du projet à Samboune. « Je suis heureuse de constater qu’avec l’appui de PNUD, le projet a permis de renforcer la conservation de la diversité biologique, réduire la dégradation des terres, protéger des paysages forestiers et améliorer les moyens de subsistance durable de plusieurs centaines de personnes, dont les femmes et les jeunes », a-t-elle indiqué. Elle a fait savoir que le PNUD reste engagé à renforcer les approches durables, régénératrices et positives pour la nature, qui sont essentielles à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris.

Pour la présidente du conseil d’administration de l’ONG AREF, Mme Somoko Epiphanie, « le passage à échelle de la présente action est une demande constante des populations et j’espère que cette demande retiendra votre attention, car à ce stade nous avons toujours besoin de l’accompagnement du PNUD. Je reste pers
uadée qu’avec votre appui constant et une réelle volonté d’accélération et d’intensification, nous pouvons atteindre l’objectif de 1000 hectares de terres récupérées et nous pourrions parvenir à créer sur cette chaine de montagne hostile une ZAAP respectueuse de l’environnement au profit de nos populations ».

La remise symbolique des clés de la plateforme multifonctionnelle, des moulins à grain et des tricycles à la population de Samboune a mis fin à cette visite.

Source: Agence Togolaise de Presse

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