Les activités sont restées paralysées, mardi 19 novembre, à Kasindi-Lubiriha, une commune rurale du territoire de Beni frontalière de l’Ouganda et principale porte d’entrée des marchandises pour les régions de Beni, Butembo et Lubero.
A la base, la population a répondu à l’appel de la société civile locale, ayant décrété plusieurs journées « ville morte » pour dénoncer l’insécurité croissante et exiger la libération du commandant de la police locale détenu à l’auditorat militaire de garnison de Beni.
Depuis lundi, boutiques, magasins, petits commerces et écoles restent fermés à Kasindi-Lubiriha.
Toutefois, les activités d’importation et d’exportation de marchandises se poursuivent à cette frontière, principale voie d’entrée des produits en provenance de l’Afrique de l’Est pour les régions de Beni, Butembo et Lubero.
Les grévistes dénoncent avant tout la montée de l’insécurité à Kasindi-Lubiriha.
Dans la nuit de dimanche à lundi 18 novembre, des bandits armés ont cambriolé au moins dix maisons sans qu’il
y ait la moindre intervention des forces de l’ordre, selon la société civile locale.
Ils réclament également la libération du commandant de la police locale, arrêté et détenu depuis vendredi dernier à l’auditorat militaire de garnison de Beni.
Cet officier est accusé du meurtre présumé d’un bandit armé, abattu alors qu’il tentait de s’évader du cachot de la police de Kasindi-Lubiriha le 9 novembre couurant.
L’arrestation du commandant a été ordonnée par l’avocat général près la cour militaire du Nord-Kivu.
Cependant, la société civile locale s’oppose fermement à cette décision, estimant qu’elle s’apparente à un sabotage des actions de cet officier, qui, selon elle, avait récemment démantelé plusieurs bandes de bandits armés opérant à Kasindi-Lubiriha.
Source: Radio Okapi