Café et cacao : Des acteurs adoptent à l’unanimité les plans de développement des deux filières au Togo

Des acteurs des filières café et cacao du Togo, réunis en atelier, du 9 au 11 octobre à Lomé, ont adopté à l’unanimité les Plans de développement des filières café et cacao (PDCC) du Togo, à l’issue des travaux, placés sous le haut patronage du président de la République, Faure Gnassingbé.

L’adoption de ces PDCC intervient après des exposés-débats sur des thématiques spécifiques, des travaux en groupe pour examen et amélioration les documents et la délibération en plénière. L’atelier a vu la participation de 121 acteurs provenant des institutions nationales et internationales intervenant dans les filières café et cacao. Il avait pour objectif de procéder à l’adoption des Plans de développement des filières café et cacao.

Un Plan de développement pour chacune des filières café et cacao (PDCC) a été élaboré par le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), avec le soutien de ses deux ministères de tutelle en collaboration avec les autres acteurs du sous-secteur.

Les échanges ont essenti
ellement porté sur les mesures d’accompagnement proposées par l’UE en vue d’encourager l’intensification des cultures de café et de cacao ; les défis et impacts du RDUE (règlement sur la déforestation) sur le maillon transformation du café et du cacao ; le coût de tout le système de mise en conformité avec le RDUE ; la position de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la mise en œuvre du RDUE qui risquerait de constituer un obstacle au commerce international du café et du cacao pour les pays africains et l’existence ou non d’une norme propre au Togo pour faciliter l’accès aux marchés.

Les travaux ont porté également sur la possibilité d’actualisation de la base de données des producteurs en cas de besoin (décès et autres) ; l’accompagnement des acteurs pour la mise en place d’un système de traçabilité ; la communication autour de la Haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQE) ; le mécanisme de stabilisation des prix préconisé pour assurer le revenu vital du producteur ; et sur le dispo
sitif mis en place pour encourager de potentiels nouveaux acteurs dans les filières café et cacao.

La décision de report de la date d’effectivité de la mesure RDUE n’est pas encore votée et la demande de report a été faite par le collège des producteurs, membres de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO). Le RDUE entrera en vigueur soit le 30 décembre 2024 ou le 30 décembre 2025. Le RDUE est une législation dynamique qui va sûrement évoluer dans le temps. Les pays africains doivent faire un bon usage de la norme ARSO 1000 (Exigences relatives aux Systèmes de Management des Producteurs en tant qu’Entités/Groupes de Producteurs/Coopératives de Producteurs et à la Performance) sur le cacao durable et de toute certification africaine connexe pour leur permettre de surmonter la barrière liée au RDUE.

A l’issue des discussions, certaines recommandations ont été formulées. Elles sont relatives, entre autres, à la mise en place d’un plan de financement pour la mise en œuvre des PDCC et une task force pour la
mobilisation des ressources avec la possibilité d’organiser une conférence des bailleurs avec la diversité des partenaires techniques et financiers disponibles (fonds vert et autres) ; au renforcement des capacités des producteurs sur les meilleures pratiques culturales et les exigences des différents marchés de commercialisation des produits ; et à l’encouragement de l’octroi de crédits agricoles à faible taux d’intérêt aux producteurs.

Six groupes de travail ont été mis en place pour analyser les deux plans de développement. Les groupes ont effectué leur travail dans un esprit professionnel. La restitution des travaux en plénière ont permis à tous les participants d’apporter leurs points de vue afin d’enrichir les plans.

Le secrétariat technique mettra tout en œuvre pour mettre à disposition les documents finaux le mercredi 15 octobre 2024.

Le secrétaire général du CCFCC, Enselme Gouthon a invité tous les acteurs à associer les chefs traditionnels dans les phases de production du café et du cacao afin qu
’elles connaissent du succès car ils sont les détenteurs des us et coutumes. Il a exprimé sa gratitude aux producteurs, acheteurs et surtout aux transformateurs qui font beaucoup d’efforts pour susciter un intérêt à ce qu’on produise du fait qu’ils contribuent à la consommation nationale et internationale.

Source: Agence Togolaise de Presse

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