Des professionnels des médias publics et privés de la région Maritime ont été édifiés sur l’extrémisme violent et le traitement des informations, la désinformation et les messages alternatifs aux discours haineux les 30 et 31 octobre à Aného.
Cette formation est à l’actif du ministère de la Sécurité et de la Protection civile à travers le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) en collaboration avec le ministère de la Communication, des Médias et de la Culture. Elle a bénéficié du soutien technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers le projet « Renforcer la résilience et l’engagement des communautés pour prévenir et répondre à l’extrémisme violent au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Burkina-Faso et au Togo ».
La rencontre a permis d’édifier ces acteurs des médias sur la problématique du phénomène et ses conséquences, de s’imprégner des différentes mesures prises par le Togo pour prévenir et lutter contre l’e
xtrémisme violent. Il a été aussi question de les outiller en technique de traitement des informations, de désinformation et des messages alternatifs aux discours de haine.
Plusieurs modules ont été développés, entre autres, généralités sur le phénomène de l’extrémisme violent et les stratégies de recrutement au sein des groupes extrémistes, source d’approvisionnement, de financement des groupes d’extrémisme violent. A cela s’ajoutent des communications sur les manifestations de l’extrémisme violent et les mesures prises par le gouvernement, les techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l’information dans le contexte de l’extrémisme violent. Les échanges ont porté aussi sur le fack-cheeking et la lutte contre les discours de haine, de désinformation et de mésinformation.
Le préfet des Lacs, Benissan -Tétévi Datè a indiqué que pour combattre l’extrémisme violent, il faut renforcer les bases ethniques d’une communauté solidaire. Pour lui, le renforcement des alliances et partenariats centrés su
r les valeurs universelles permettront au pays de s’épanouir, de libérer l’énergie vitale de la jeunesse et de développer les richesses. Il a exprimé sa reconnaissance au gouvernement et au partenaire pour leurs efforts consentis dans la lutte contre ce fléau.
Le représentant du ministère de la communication, des médias et de la culture, N’Dam Gnazou a témoigné sa reconnaissance au PNUD pour son engagement à accompagner le gouvernement. Il a invité ces acteurs des médias à mettre en œuvre les enseignements reçus et à sensibiliser davantage les populations sur l’extrémisme violent.
Le chef département de la communication au CIPLEV, Dr Katelewena Bayouma, a mis en exergue les efforts du gouvernement dans la lutte contre le phénomène. Il a estimé que les mesures militaires seules ne suffisent pas pour endiguer le problème au regard des leçons apprises ces dernières années dans la lutte. Dr Katelewena a exhorté les acteurs des médias à sensibiliser leurs auditoires à travers des émissions et productions d’artic
les et à diffuser de bonnes informations afin que chaque citoyen adopte de bon comportement.
La cheffe unité gouvernance au PNUD-Togo, Mme Epiphanie Mététéiton Houmey a indiqué que cet atelier avec les médias permettra de créer un cadre de partage de connaissances sur la problématique de la désinformation et du discours haineux qui freinent la cohésion sociale dans les communautés.
Source: Agence Togolaise de Presse