Les combattants Maï-Maï, connus sous le nom de « Wazalendo », ainsi que certains militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), continuent de percevoir de l’argent auprès des passants aux barrières illégales érigées sur plusieurs axes routiers du secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Cette pratique persiste malgré l’interdiction du commandant des opérations Sokola1 Grand Nord, le général Bruno Mandevu.
Lors d’un meeting populaire tenu à Mangurejipa au début de la semaine, le général Mandevu a ordonné le démantèlement de toutes les barrières illégales dans la région. Cependant, selon Samuel Kakule Kagheni, président de la société civile locale, cet ordre n’a pas été respecté.
D’après cet acteur de la société civile, les miliciens continuent de percevoir des sommes d’argent et d’arrêter les habitants sur la route Njiapanda – Kambau, où une barrière reste en place. Sur la route Mangurejipa-Midede, au niveau de Fatuwa, la population contin
ue de subir des extorsions de biens et de fonds, ainsi que des mauvais traitements. Des sommes importantes seraient également perçues notamment auprès des creuseurs artisanaux d’or qui ont doivent payer entre 13 000 et 85 000 francs congolais.
« Cet ordre a été ignoré, car les miliciens continuent de percevoir des sommes d’argent et d’arrêter la paisible population », déplore Samuel Kakule Kagheni. Il appelle à l’application rigoureuse de la mesure prise par le général Bruno Mandevu, commandant des opérations Sukola 1 Grand-Nord. Samuel Kagheni révèle que des éléments des FARDC continuent également de percevoir de l’argent et de confisquer des colis de cacao à Katanga, malgré l’interdiction de leur hiérarchie.
Source: Radio Okapi