Participation citoyenne féminine dans la vie communale : L’ONG PAFED en campagne de sensibilisation des groupements de femmes de Tchaoudjo

Quinze groupements de femmes de la préfecture de Tchaoudjo sont sensibilisés, du 7 au 21 septembre dans leur localité, sur leur participation citoyenne dans les instances locales de prise de décisions et les droits successoraux.

L’activité est organisée par l’ONG Programme d’appui à la femme et à l’enfance déshéritée (PAFED), avec l’appui financier de la commune de Nuremberg en Allemagne. Elle s’inscrit dans le cadre de ses activités de promotion des droits de la femme.

L’objectif est de contribuer à la déconstruction des croyances, des normes et autres considérations sociales qui font obstacles à la participation des femmes dans les instances locales de prise de décision. Il s’est agi d’éclairer les femmes sur le caractère préjudiciable des stéréotypes sexistes liés à leur participation dans les instances locales décisionnelles. Il est aussi question d’amener les femmes à comprendre l’importance non seulement de leur participation mais aussi celle des actes d’état civil et leurs relations avec les droits
successoraux.

Pendant deux semaines, l’ONG PAFED a rencontré 285 femmes membres de 12 groupements à Sokodé, 2 à Aléhéridè et 1 à Koumoniadè dans les communes Tchaoudjo 1 et 3. Les échanges ont porté, entre autres, sur l’importance de la participation citoyenne de la femme aux instances locales de prise de décision, les problèmes auxquels les femmes sont confrontées dans leurs foyers et qui empêchent leur participation. L’autre sujet abordé a trait aux actes d’état civil et leurs relations avec les droits successoraux.

Entre autres problèmes évoqués dans les ménages, les femmes ont cité les violences de tout genre, le manque d’éducation, la fuite de responsabilité de certaines de leurs consœurs et la méconnaissance de leurs droits. Il est ressorti que dans la plupart des foyers, quand le mari décède par exemple, la belle-famille vient faire sortir la femme du domicile conjugal et personne ne s’occupe des enfants qui sont ainsi abandonnés à leur sort. Face aux problèmes, l’ONG et les femmes ont cherché des ap
proches de solutions.

La directrice exécutive du PAFED, Gnofam Mayi a insisté sur l’importance de l’acte de mariage même si c’est dans une famille polygame. Elle a fait savoir à ses consœurs que le code de la famille du Togo autorise la polygamie et que même si l’homme à plusieurs femmes, il faut qu’elles aillent se marier à la mairie pour avoir l’acte de mariage. Elle a affirmé que seule cette pièce les protégera à la mort de leur époux. L’oratrice a également souligné la nécessité pour les femmes de déclarer leurs enfants dans les 45 jours après leur naissance à la mairie qui les établira des actes de naissance.

Mme Gnofam leur a aussi recommandé de retirer les actes de naissance en vérifiant que les noms et prénoms des parents sont bien écrits pour éviter des problèmes à leurs enfants plus tard. La directrice exécutive a rassuré les femmes qu’elles ont les mêmes capacités que les hommes et qu’elles jouent un rôle capital dans la vie socio-économique et politique du pays. Raison pour laquelle, elles doive
nt participer massivement à la vie de leur commune en apportant leurs idées et contributions pour son développement dans l’intérêt de tous.

« Nous avons compris l’importance de participer à la vie de notre commune, la nécessité de réclamer le mariage à nos maris et surtout de disposer de la photocopie de l’acte de mariage. Nous avons également l’obligation de déclarer nos enfants à leur naissance », a laissé entendre l’une des membres du groupement de femmes dénommé « Espoir » de Komah.

Source: Agence Togolaise de Presse

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